Groise - Pont de Roide

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Interprétation géologique

Histoire géologique :

Une ancienne carrière exploitait de la groise comme matériaux d’empierrement

Cette groise repose à la base du versant à pente relativement faible (19°) et exposé à l’Est d’un plateau de faible inclinaison où sont installées les fermes de Grattery et des Salliers

 

La carrière est ouverte dans un talus d’éboulis recouvrant les pentes des marnes Oxfordo-argoviennes, à la base des falaises calcaires du Rauracien et du Séquanien.
Les éboulis se raccordent progressivement vers l’aval aux formations de vallées.
La partie supérieure du dépôt est limitée par une rupture de pente convexe.

 

Cette carrière n’est pas homogène et en plus de la groise on  peut voir des blocs d’éboulis un peu arrondis.
Ces éboulis sont actuellement stabilisés par la végétation :

 

Ces éboulis sont constitués de cailloux anguleux, issus du substrat sus-jacent, accompagné d’un liant argileux :


Le front de la carrière montre que ce sont des éboulis assez bien calibrés et stratifiés parallèlement à la pente de la surface du sol.

 

Ces éboulis  résultent de la fragmentation des calcaires du plateau par le gel et de leur lente descente sur le versant.
Les calcaires lités et/ou fracturés sont particulièrement sensibles à l’action de la gélifraction. Les expériences en laboratoire (Y. Guilliens et JP Lautridou, 1970) ont montré que la fracturation des blocs calcaires est atteinte après 150 cycles gel-dégel.
Ces transformations nécessitent des variations importantes de température sur un sol faiblement protégé par une couverture végétale réduite. L’environnement réalisant le mieux ces conditions est celui dit « périglaciaire » ; il a sévit dans la région au cours de la dernière période froide.
Dans cet environnement le froid est responsable de l’existence d’un sol gelé en permanence. Sur les versants exposés à l’Est et au Sud-Est, la partie supérieure du sol dégel en période estival et constitue une masse boueuse très instable, susceptible de fluer même sur des pentes très faibles.

 

Le versant constitue donc une zone de transite des matériaux issus de l’érosion du plateau en direction du Doubs.
Au cours du dernier réchauffement la végétation a envahi le versant et a immobilisé les éboulis.

 

Pour en savoir plus :