LA SOURCE DU LISON

 

 

La source du Lison est une résurgence qui sort dans les calcaires oolithe à la tête d'une reculée. Cette source est localisée topographiquement au fond de la reculée de Nans-sur-Sainte-Anne, qui entaille les reliefs formés par le faisceau salinois et le bord du plateau. Les plateaux ont été aplanis, et les failles qui l'affectent ont été nivelées par des rivières miocènes dont la plupart des vallées, actuellement actives ou assèchées, dérivent probablement. Un relèvement général de la région et des déformations tectoniques sucessives ont eu pour conséquence un enfouissement partiel de la circulation des eaux.

 

Vues de la reculée de Nans-sous-Sainte-Anne (avec falaises de calcaire du jurassique moyen)


Sources du Lison

Si elle provient du même bassin d'alimentation, l'eau qui alimente la source du Lison emprunte différents chemins jusqu'à elle :
- Le Lison du Haut, ruisseau aérien temporaire, formant une gorge sur le plateau (et passant par le Pont du Diable) se jette dans le Creux Billard (chute de 100m).
- Le creux Billard, véritable regard entre ciel et terre, reçoit donc le Lison du haut, et draîne les écoulements du réseau des cavités amont (grotte nord). Au fond du Creux Billard, une énorme perte rejoint le cours profond du Lison souterrain.
- Deux vastes galeries noyées ainsi qu'un réseau de fissures viennent aboutir 30 mètres plus bas, apportant, en saison normale, l'essentiel de l'eau du Lison qui réapparaît presque immédiatement à la Source du Lison.

Vues de la résurgence du Lison depuis l'intérieur de la grotte

En basses eaux, seul le réseau noyé alimente la Source du lison. Les écoulements des réseaux aériens sont très faibles, le débit de la Grotte Sarrazine insignifiant.
En crue, le réseau souterrain se gorge d'eau. Le conduit principal d'évacuation vers la Source du Lison, de trop petite section, ne peut plus absorber toute cette eau provenant du plateau concentrée en un lieu. L'excédent des eaux s'évacue alors vers la Grotte Sarrazine. Cette résurgence de crue est le premier affluent superficiel du Lison.
Ainsi, toutes les eaux du plateau convergent vers un seul cours d'eau, le Lison, dont le destin est d'alimenter un autre cours d'eau, non moins capricieux : la Loue.